Vendredi 19 février 2016
Le Figaro nous apprend dans son édition du 19/02/2016 qu'Air Caraïbes va mettre un terme à ses liaisons entre Pointe-à-Pitre et Santo-Domingo.
Après l'arrêt des rotations entre Pointe-à-Pitre et Port-au-Prince en janvier de cette année la compagnie réduit encore son offre sur les destinations régionales qui ne concerne pas les vols long-courriers depuis Paris vers ces deux destinations d'Hispaniola.
Contactée par l'AFP Véronique Malialin, responsable marketing et communication en Guadeloupe, confirme l'information même si le groupe n'envisage pas de communication pour le moment et de préciser que "l'arrêt de la ligne s'intègre dans un plan plus vaste de la réorganisation du réseau régional qui sera prochainement présenté après consultations internes".
Si la compagnie connait un succès indéniable sur les liaisons transatlantiques il n'en va pas de même pour la stratégie de développement du réseau régional. La fermeture des lignes régionales vers Haïti et la République Dominicaine n'est qu'un énième épisode d'une réduction du réseau régional a son plus strict minimum. Ainsi seules les iles de Sainte Lucie, Martinique, Guadeloupe et Saint-Martin seront desservies par les ATR 72 de la compagnie. On est donc bien loin des ambitions en Embraer vers Cayenne, Belem, Panama City, San-José....
Ces annonces de fermeture inquiètent particulièrement les salariés du réseau régional qui représentent près de 380 personnes. « C’est la mort programmée du réseau régional, réduit à sa portion la plus congrue », a dit Franck René, commandant de bord sur ATR et délégué syndical du SNPNAC (Syndicat national du Personnel navigant de l’Aviation civile), membre de l’intersyndicale des salariés.
Précisons que le réseau régional représente un tiers des du trafic passager de la compagnie. Pour autant on peut effectivement se demander si la stratégie du groupe est de poursuivre ses activités régionales ou de se concentrer sur les vols longs-courriers. L'annonce par le quotidien La Tribune du lancement de la compagnie low-cost French Blue cet été par le même groupe éveille bien interrogations à ce sujet.
